C’est un spectacle burlesque, terriblement tragique.

C’est l’histoire d’un exode volontaire, dédié à tous les voyageurs de tous les temps et de toutes les origines. juste une valse est une libre adaptation sans paroles du roman « Mercier et Camier » de Samuel Beckett. Deux énergumènes se retrouvent pour un ultime voyage mais le ciel et le sort s’acharnent sur eux. leur mémoire est comme un aimant. Il y aura toujours quelque chose pour retenir leur départ, quelque chose de fin et d’irréel, comme cette pluie qui tombe sans cesse…à travers leurs gestes et leur humanité, blême et écarlate nous enseignent la poésie de l’échec. Un spectacle visuel et sans paroles où la nature des sentiments et la nature humaine nous entraînent dans un voyage au bord de la folie. Le spectacle se déroule dans un espace vide.
C’est l’automne. Des feuilles mortes tapissent le sol d’une rue, d’une cour, d’une place, d’une salle de théâtre et entourent le squelette d’une maison sans porte ni étagères, l’abri. Tour à tour bateau, avion, banquet, lit, phare, cet outil, que nos deux amis se contraignent à porter toujours avec eux, sera leur seul bagage. L’histoire est racontée par le moyen du langage gestuel. Nos deux personnages ne sont pas muets : il ne parlent pas. La plupart des scènes sont abordées à travers un mélange de partition, sortes de chorégraphies aux frontières de la danse et du mime moderne, proche de la Commedia dell’Arte.